Nés dans les années 1960 dans un vaste mouvement de démocratisation de l’éducation, les groupes d’alphabétisation populaire se sont créés en réaction à l’inadéquation de l’éducation formelle offerte aux adultes peu alphabétisés et peu scolarisés.
Reconnus officiellement et soutenus financièrement par le ministère de l’Éducation, les groupes d’alphabétisation populaire sont des organismes d’action communautaire autonome qui constituent des lieux de formation pour les adultes peu ou pas alphabétisés de toutes origines qui, pour toutes sortes de raisons, font le choix d’apprendre dans un contexte non scolaire.
L’approche de ces groupes se base sur les principes de l’éducation populaire où l’on valorise la posture d’accompagnement dans le processus d’apprentissage. On part de là où sont les gens et construit une démarche avec par et pour ces personnes. Les accompagnatrices-teurs d’éducation populaire en plus de soutenir les apprenant-es dans leur parcours, iels les invitent à réfléchir sur les différents enjeux sociaux auxquels iels sont confronté-es.
Les groupes d’alphabétisation populaire sont des acteurs incontournables de la lutte à l’analphabétisme au Québec et ils contribuent, par leur approche originale, à l’accès à l’éducation et à la réussite éducative de populations marginalisées ainsi qu’à l’amélioration de leurs conditions de vie, l’exercice de leurs droits et leur inclusion sociale.
Nous considérons que l’analphabétisme, dans ses causes, ses conséquences et sa résolution, est d’abord et avant tout un problème social qui a des répercussions sur les individus.
En conséquence, en tant que mouvement de transformation sociale, l’alphabétisation populaire a l’obligation de prévenir et de combattre les inégalités sociales dans le but de construire une société plus juste et équitable. Les personnes analphabètes doivent être au cœur de cette lutte.